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Paris, épisode 84 (Moi, la chaleur et les parisiens)
Préambule : ma mère me dira que j’aurais du écrire « La chaleur, les parisiens et moi », mais je n’avais pas envie et en lisant j’espère qu’elle comprendra pourquoi. Na.
Je vis à Paris depuis 2 ans et demi (quasiment jour pour jour puisque je suis arrivée le 31 janvier 2008). Je sais que je n’y resterais pas 10 ans mais je prends mon mal du pays en patience (il faut bien bosser quand même !) en positivant et en profitant des avantages de la vie parisienne comme je le peux. Mais en ce début d’été, la vie parisienne est particulièrement difficile pour une bretonne qui aime tant les 24-25°C maximum de son pays. J’ai chaud. Je pourrais résumer ma vie en ce moment par cette phrase : j’ai chaud. Je morfle aussi c’est pas mal. Bref, je galère avec la chaleur des transports en commun particulièrement. En fait, le premier été passé à Paris était plutôt cool thermiquement, et puis je ne prenais pas les transports en commun ou maximum une fois par semaine. Le second, l’été dernier donc, j’étais en Bretagne au chômage en juillet donc je n’ai pas trop souffert. Mais l’été 2010 pourrait bien m’être fatal. Récit d’une journée comme les autres. Je sors de notre chez-nous avant 8h, il fait déjà chaud. J’arrive jusqu’au rer, je me mets à suer en entrant dedans puisque j’ai marché vite pour y arriver. Je descends une station plus loin, j’ai eu le temps d’avoir encore chaud. Je rentre dans le second rer alors que le changement m’a laissé le temps d’évacuer la chaleur et je recommence à dégouliner pendant mes 2 stations. Je sors à nouveau, sèche le temps de rejoindre le métro, et pendant les 15 stations qu’il me reste à faire, j’ai d’abord chaud, ensuite je me refroidis et régule ma température corporelle de façon plus ou moins bonne. Je ressors du métro, cette fois j’ai froid, je marche et donc la chaleur revient. J’entre dans l’openspace où se trouve mon bureau, la clim est à fond mais j’ai chaud. Dix minutes plus tard j’ai froid. Midi trente, l’heure d’aller chercher de quoi s’alimenter. Je quitte ma veste car dehors il fait chaud. J’attends mon repas en ayant chaud, et rentre le manger dans une salle du bureau, donc climatisée. J’ai chaud quand je m’installe, et rapidement froid. Après-midi climatisation, je n’ai pas chaud, ni froid. Mais la fin de journée arrive et l’enfer des transports en commun m’appelle. C’est donc reparti pour un tour : sortie du bureau climatisé, j’ai chaud dans la rue. J’entre dans le métro, j’ai encore plus chaud puisque je viens de marcher et qu’il n’y a plus d’air. Je régule tant bien que mal, puis ressors, direction rer, j’ai chaud et je transpire. Rer numéro 2, rebelote (et c’est valable si j’ai les métros rapidement, sinon c’est pire). Enfin, arrivée à l’ultime gare rer, je retrouve l’air frais. Enfin, l’air tiède en ce moment. Voir chaud. Je marche jusqu’à chez-nous, créant un courant d’air qui me sèche une fois de plus. Arrivée dans la cage d’escalier, la chaleur monte à nouveau, et hop, la dernière suée avant l’arrivée. Je me pose sur le canap après avoir ouvert fenêtres et volets, histoire de stabiliser ma température, et en attendant que mon namoureux ne rentre. Surprise, il me dit qu’il a chaud.
NB : [Attention, coup de gueule] les hommes parisiens sont vraiment très mal élevés. Une rame de métro avec 24 places assises (dans les carrés) et que des hommes assis, des femmes, de tout âge et beaucoup plus nombreuses restent debout. Et une place se libère, un homme s’y précipite sans même oser regarder les femmes. J’ai parfois des envies de meurtres dans le métro. De même lorsque les portes s’ouvrent, les porteurs de chromosomes XY dépassent sans gêne (c’est le cas de le dire…) les femmes, quitte à les bousculer pour atteindre leur but alors qu’elles sont arrivées sur le quai bien avant eux. Non mais franchement, ils oseraient le faire à leur mère ? D’autant que ce ne sont en général pas de jeunes hommes, ni des ados pré-pubères qui se la jouent rebelles. Non non, ceux-là au contraire sont tout à fait capables de laisser leur place à une femme de 35 ans persuadés que c’est « une vieille ». Là, il s’agit d’hommes entre 30 et 60 ans, en pleine forme dans leur costume, serviette à la main, un bouquin ou un iphone dans l’autre. Je sais bien qu’il serait injuste que les hommes n’aient pas le droit de s’asseoir aussi dans le métro, mais je ne sais pas, c’est pour moi comme une forme de savoir-vivre, de galanterie qui devrait les pousser à céder leur place lorsqu’il manque des places assises. De la même manière qu’il ne me viendrait pas à l’esprit de sauter sur une place si je vois que des grand-mères restent debout, je laisserais la place vide plutôt. J’aurais honte sinon. Après on critique la jeunesse tout le temps, mais à Paris franchement, je ne crois pas que ce soit la pire des populations. [Pffff.]
PS : C'est le 600e message de ce blog, ça se fête, non ?
A suivre…
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