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atchoum vous veut du bien... (in the soft madness of my mind ...)
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14 septembre 2011

Enterrement de dignité, épisode 1.

Ca fait deux mois que j’endure (de façon consentante) les sms, les appels, les sous-entendus, les remarques sur ce qui sera mon enterrement de vie de jeune fille, rebaptisé enterrement de dignité (EDD). La date m’a été longtemps cachée, mais une fuite m’a sauvée. Du coup, j’étais plus cool, ne craignant pas l’invasion tous les samedis matins.

Mais c’était sans compter sur mes amies qui savent faire monter la pression. La semaine dernière je reçois donc un sms de Sandy qui me demande si je peux partir du boulot lundi à 16h. Réponse : non. Pas la peine de chercher, impossible de trouver une excuse pour partir 2h plus tôt, je ne suis pas cadre, un boss pas des plus souples et j’ai déjà une conférence de presse le jeudi et je refuse l’excuse médicale. Et ne comptez pas sur moi pour donner la vraie raison du départ : l’introduction de l’EDD. Après insistance de la part d’une des principales comploteuses, je montre à Anne (ma n+1) le dernier sms qui dit « Anne peut m’appeler si elle veut ». Elle rigole bien et me dit que bien sûr je peux partir plus tôt, « on ne se marie qu’une fois dans l’année… enfin dans la vie ! ». Juste à ce moment là, Natcha m’appelle… Pas la peine de négocier avec moi, je lui passe Anne. 5 minutes de complot plus tard, Anne me sourit et me dit que finalement je devrais partir à 15h30. C’est le début d’un week-end d’angoisse. Je reçois donc un sms de Sandy qui m’indique que je devrais suivre les consignes envoyées par téléphone à partir de lundi 15h30. Je me vois déjà aller en bas d’un vieil et glauque immeuble, devoir taper le code à l’interphone, monter au 3ème étage en faisant attention aux trous dans l’escalier. Entrer dans un appartement et m’asseoir dans la salle du fond en attendant qu’on vienne me chercher pour je ne sais toujours pas quoi. Oui, j’ai vu beaucoup trop de séries télévisées américaines. J’en ai bien pris conscience.

Dimanche Solène appelle, elle me demande de lui passer Guillaume. Je refuse puis cède. Je comprends vaguement que le mardi soir aussi il ne faut pas que je compte sur un retour à la maison tranquille. L’angoisse et le stress reprennent. Je rêve où je suis un pantin et je ne dirige plus ma vie ? J’appelle Natcha et lui explique qu’à partir de mardi je n’obéirais plus à rien avant le jour J défini au départ comme le jour de l’EDD. Elle est touchée par mon stress et me propose de me dire où je vais pour me rassurer. Pas question de gâcher la surprise de mes amies, mais simplement de leur faire comprendre que la méthode de mise sous pression n’est pas la bonne : je m’attends au pire, pas au meilleur (comme elles le voudraient). J’ai quelques soupçons, j’en parle à Guillaume qui ne semble pas être au courant.

Lundi arrive donc, j’avoue ne pas être rassurée. Midi, j’ai un mail de Véro. Elle sera avec moi ce soir, je dois la rejoindre à la station Javel avant 16h. D’un coup, de savoir que je ne serais pas toute seule et qu’en plus je serais avec ma Binom me rassure énormément. La pression retombe, la joie commence : une surprise m’attend.

J’arrive à destination, Solène me surprend, elle vient aussi. Cool ! Véro arrive quelques minutes plus tard. J’ai regardé sur Google ce qu’il y avait à proximité de cette station, je sais à peu près à quoi m’attendre. Enfin c’est ce que je crois. On avance vers notre destination finale lorsqu’on voit des gens faire la queue. Je comprends qu’on va assister à une émission de télévision. Le Grand Journal, c’est indiqué. Cool, j’adore ! Je n’en sais pas plus pour le moment, mais croise bien fort les doigts… Après une demie heure d’attente (et de sms pour prévenir la famille d’enregistrer… alors qu’ils sont déjà au courant), on entre. A l’entrée la fille me dit « Ah, c’est vous la surprise ? » Je réponds oui, force est de constater que je ne savais pas.

Petite parenthèse dans tout ça : pour mon n+2 je suis censée être à une conférence de presse sur le cancer du sein (conférence que j’ai suivie la semaine précédente), Solène officiellement attend le réparateur de machine à laver Darty (qui est passé samedi) et Véro est pour son employeur à son premier cours de préparation à l’accouchement. C’est beau la jeunesse…

On entre donc. On nous prend d’abord notre carte d’identité, puis on laisse tous nos sacs et manteaux. On se retrouve donc sans rien, à attendre au milieu des autres personnes du public. Véro a beau être enceinte de plus de 6 mois, personne ne lui laissera spontanément sa place pour s’asseoir. Par contre, un des pompiers la repère et nous fait nous installer sur le plateau en priorité (VIP !).

Nous passons donc à l’enregistrement de l’émission, enfin des émissions car on enregistre le lundi et une séquence du vendredi avec David Guetta. J’avais déjà assisté à une émission de télé avec Sandy, mais là c’est différent. Gros point négatif (par rapport à l’émission de Ruquier) : ni eau ni nourriture ne sont fournies. Moi qui, étant stressée, avais mangé plus que léger, j’ai super faim ! Et pas question de demander de l’eau sous peine d’être engueulée puis fusillée du regard par la placeuse de public. En plus on n’a pas nos sacs, donc pas d’argent. On abusera encore du gros ventre de Véro pour obtenir quelques euros (remboursés ensuite). Point positif : ça ne dure pas des heures, il y a des pubs et donc des pauses. En plus c’était en direct la seconde partie donc c’était plus intéressant. Le chauffeur de salle était assez drôle donc ça passait vite. Et surtout, j’ai su qu’Alain Chabat, oui ALAIN CHABAT, faisait partie des invités de la suite de l’émission. Alain Chabat, mon Dieu pour son humour (toujours sans méchanceté) mais aussi son attitude qui me parait décontractée alors qu’il pourrait grave se la péter tellement il a du talent. Elles l’ont donc fait. Parce qu’il y a quelques semaines à force d’entendre qu’on me préparait des « trucs qui allaient (me) plaire » pour mon EDD, je leur ai lancé le défi de me faire rencontrer Alain Chabat. Me voilà donc à quelques minutes de le voir.

Enfin arrive la dernière partie, celle avec les invités cinéma, dont Dieu Alain. Tout se passe bien, j’ai un super angle de vue, je suis aux anges. Ils font le show comme il faut et semblent tous à l’aise. Pourtant, déjà la fin de l’émission, ça passe plus vite qu’avec Montebourg… Chabat s’en va discuter avec Denisot et moi je regrette l’absence de mon téléphone qui fait appareil photo. Quand tout à coup, Alain Chabat se dirige vers notre tribune et dit « Elle est où Gaëlle ? ». Non, je rêve, je vois pas pourquoi il aurait dit ça, laisse tomber. Mais là, Véro et Solène se lèvent et me pointent du doigt. Donc non, je ne rêve pas. Alain Chabat me cherche, me regarde (oui, il ME regarde) et me dit « Tu es Gaëlle M… ? ». Euh oui… « Félicitations, j’ai appris que tu te mariais, c’est génial ». Je n’en reviens pas, à ce moment là, Alain Chabat me fait la bise. Les gens dans le public me dévisagent (c’est qui la fille ? pourquoi ?). Mais je m’en fous, j’ai Chabat devant moi et je ne sais plus quoi dire… Il semble touché par mon émotion d’ailleurs. J’explique quand même que je suis chabatiste, il me répond « Ah, c’est toi ? » en souriant. Je ne sais plus vraiment ce que j’ai dit, j’ai souri en tous les cas, ça je n’en doute pas. Je suis super émue et surprise, je ne l’avais tellement pas vu venir ! Et puis, faut pas déconner, il faut qu’il reparte dans les coulisses s’il veut éviter que les gens le harcèlent. Je lui dis que c’est dommage que je n’ai ni appareil photo, ni stylo, il semble aussi déçu (dans ma tête en tous les cas). Il s’en va… Mais des coulisses, il me fait des grands coucous ! Le temps de lui envoyer quelques baisers et il s’en va cette fois pour de bon.

Bon sachant que rien qu’en tapant ça deux jours après je suis encore tremblante, je pense qu’il est impossible de définir mon état après ma rencontre. Je suis touchée par sa simplicité, par le geste. Et suis complètement fan (enfin encore plus qu’avant) de mes amies qui m’ont fait cette incroyable surprise. Je suis un peu perdue. Ah oui, c’est vrai il faut sortir. Mais pourquoi ? Ah oui faut rentrer chez nous. Bon, faut que j’appelle les 3 comploteuses professionnelles. Faut que je remercie tout le monde. Faut que je respire d’abord.  

On ressort du studio, mon téléphone indique : 8 sms, 8 appels en absence et un message sur le répondeur. Finalement je préfère d’abord appeler Sandy, Natcha puis Marie. J’ai le droit au résumé de leur aventure pour parvenir à leurs fins. D’abord le mail au Grand journal sans réponse. Alors Marie a cherché ailleurs. Elle me raconte ça dans un mail mardi matin :

« Je t'avoue que je n'y croyais pas ! Quand elle (l’assistante) m'a appelé elle m'a fait "Marie ?" J'ai dit "Oui...?" "Bonjour Michèle ---- Assistante d'Alain Chabat, on a eu un mail, Heuu, c'est une blague ou pas ?"

Alors moi : "Ben non..."  elle : " OK, je voulais juste vérifier ! Donc c'est bon on a l'accord pour faire quelque chose, on sait pas encore trop quoi, mais on va trouver...."

L’idée de départ des filles était qu’Alain Chabat me passe une corde autour du cou… Un peu compliqué quand même…

Elles sont super contentes pour moi lorsque je leur raconte tout l’épisode. Elles n’y croyaient pas, moi c’est maintenant que je n’y crois pas ! Elles me disent qu’elles sont certaines qu’il a crié mon prénom en arrivant sur le plateau (sur le replay, en effet il crie « Gaëlle »…). J’ai rencontré Alain Chabat. Je n’ai plus faim mais j’ai soif. On va boire un verre avant de rentrer. Les filles me racontent leur point de vue de toute la préparation, etc. Qu’il n’y avait plus de place pour assister à l’émission mais que Sandy a fait le forçing en expliquant que je ne pouvais pas rater cette émission… Véro et Solène m’annoncent d’ailleurs que ce n’est que le début. Bon, le nuage est confortable, mais ce n’est pas lui qui va nous ramener àla maison. Jeprends donc le rer avec Véro, il faut rentrer. Je sais que demain soir m’attend encore quelque chose, mais là aucune idée. A suivre donc.

J’arrive à l’appartement. Guillaume ne dort pas encore et veut entendre mon récit (le pauvre n’a eu qu’un court sms qui disait que j’avais parlé à Chabat, point.). Il a un grand sourire pendant tout mon speach, il parait tellement heureux pour moi ! Il me dit même qu’il a su en fin d’après midi et qu’il a eu Tif, Natcha et Marie au téléphone (et Zoé qui avait vu Guillaume sur le plateau de télé…). Incroyable, il a répondu au téléphone ! Il me dit quand même qu’une fois dans le lit je ne dois plus penser à Alain mais à lui… Je ne m’endors pas tout de suite, c’est pas faute d’avoir compté les Alain ! Merci les copines. La vie est belle. 

à suivre...

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Commentaires
atchoum vous veut du bien... (in the soft madness of my mind ...)
  • la folie douce est indispensable pour sourire tous les matins en se levant...J'me présente: Bretonne de 20+1 piges qui trouve que, quand même, la vie est belle ! Vous voici donc dans mon univers, BIENVENUE!
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