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atchoum vous veut du bien... (in the soft madness of my mind ...)
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31 juillet 2011

Vieilles Charrues 2011. Episode 5. Dimanche

Dernier jour de festival. Les bottes sont lourdes et tout le petit groupe traîne franchement des pieds. Si les Vieilles Charrues ont 20 ans, nous non. Nous sommes vieux tout court. Pourtant, avec une moyenne d’âge de 23 ans on devrait y arriver : on a fait le plus gros, on ne se laisse pas abattre !

La fatigue aidant, nous avions décidé tous ensemble la veille lors de la traditionnelle réunion du soir de ne débarquer sur le site qu’à l’heure de Pierre Perret. Du coup, grasse matinée pour tous. Ça ne nous a pas fait de mal. C’est quand même l’avantage d’habiter pas trop loin et de pouvoir rentrer dormir dans un vrai lit, avec une vraie douche qui nous attend au petit matin. Bref, tout ça pour dire que c’est avec les cheveux propres et sentant le savon que nous arrivons pour la dernière fois de 2011 sur le champ. D’ailleurs il faut absolument qu’on vienne voir ce que ça donne le reste de l’année d’ailleurs, ça doit faire bizarre. Décidemment, on digresse sérieusement sur le récit du dimanche. Revenons-en à Pierre Perret. Il démarre son set avec une série de chansons que nous qualifierons de coquines. Un peu choqué par les paroles alors que des parents bienveillants avaient amené leurs petits chérubins, nous faisons semblant de ne pas tout comprendre ou entendre. Et vient enfin le dernier tiers du spectacle avec les chansons que l’on connait... Bien évidemment le Zizi dont le public ne connait finalement que les 3 premières phrases du refrain mais chante de bon cœur. Les jolies colonies de vacances ne sont pas loin, tout comme La case aux oiseaux où nous avons réalisé le plus beau et doux pogo de ce festival. Pierre Perret était là comme chaque année pour faire le « vieux chanteur français du dimanche ». On ne peut pas lui reprocher grand-chose étant donné son grand âge. Pourtant, ce serait mentir que de dire qu’il était au niveau de Cabrel, Souchon ou encore Voulzy ou Julien Clerc, présents au même poste les années précédentes. Qu’importe, petits et grands étaient contents d’être présents et à voir le sourire de Pierre Perret, lui aussi était ravi.

La légende Lou Reed invitée à Carhaix. Depuis l’annonce, on chante Toutoudoutoutoutoudou en boucle. C’était sans doute l’un des concerts les plus attendus avec Supertramp. Pour la première fois les écrans géants diffusent la vidéo du concert en noir et blanc (et ça lui va bien). Pour une légende c’est le minimum, non ? Il n’a pas perdu sa voix inimitable le bon vieux Lou (oui, on l’appelle Lou nous, on ose). Bien sûr, certains râleront parce qu’il n’a pas fait ses tubes et surtout le « Walk on the wild side » qui aurait pu enchanter toute la foule. Pas de rappel non plus. Radin, Lou ? Non, une légende fait ce qu’elle veut et puis c’est tout ! On s’est quand même dit que s’il avait fait beau, on aurait pris notre pied à l’écouter assis ou allongés sur la terre de Kerampuil. Mais bon, debout dans la boue en train d’écouter Lou Reed, ça a un côté Woodstock qui n’est pas non plus pour nous déplaire.

Après des deux concerts, l’équipe a faim. Il nous faut quelques forces pour finir. Nous laissons donc Ben l’oncle Soul chanter pendant qu’on va se battre pour une portion de ribbs potatoes (déclarées meilleures frites de l’année) et une petite glace sous la pluie (oui ben on peut aussi aimer les glaces quand il ne fait pas beau, non ?). Pas fascinés par le personnage de Ben, nous préférons aller nous reposer le temps du repas sous le chêne près du champignon rouge (rebaptisé d’ailleurs cette année).

Nous sommes au sec, difficile de repartir. Auprès de mon arbre, je vivais heureux, disait l’autre, il avait déjà tout compris des Charrues 2011. Pourtant il le faudra bien. Une fois la digestion enclenchée, nous partons donc direction la grande scène. La brune PJ Harvey fait son show. Une voix grave qu’elle utilise comme un instrument, tout en nuance. Son chapeau détourne un peu notre attention : est-ce un corbeau ? Nous nous laissons néanmoins charmer en mangeant quelques gâteaux apéritifs offerts par Pringles.

Ce n’est pas tout mais nous devons filer voir Goran Bregovic ! Ce Goran nous a été fortement recommandé (le terme est faible) lors de l’annonce de la programmation par Silvia, notre italienne qui aurait fait déplacer l’Italie pour le voir. Après avoir écouté deux albums on a compris son enthousiasme : c’est génial, juste génial, au sens propre. Les gens sautent dans tous les sens et en rythme. Nous rencontrons des alsaciens qui revendiquent le droit à Peace, Love and Bretzels. Pas mieux. Concert le plus sportif et le plus chaud (show) de ces 4 jours, on a tout donné ! Une question nous perturbe : pourquoi ne pas lui avoir donné une scène plus grande que la Xavier Grall. Il nous semble qu’il pouvait faire danser bien plus de monde encore à voir la foule qui se pressait même pour entendre les derniers titres du show. La fatigue tire sur nos jambes qui ne tiennent plus vraiment, mais la musique des Balkans nous entraîne dans la danse encore une fois !

Lorsque nous retournons près des grandes scènes, le groupe de hip-hop House of pain termine tout juste son concert. Minuit approche et nous savons tous ce que ça signifie. Rien n’est officiel, pourtant tout le monde sait qui nous attend. Un mot de remerciement du président des Charrues pour notre présence et enfin l’annonce : un feu d’artifice d’anniversaire. Le tout sur un mix préparé par DJ Zebra des artistes qui ont marqué le festival depuis 20 ans. Soudain, la foule qui hurlait pendant Scorpions, qui slamait pendant Snoop Dogg, qui dansait sur Stromae ou Guetta, qui chantait sur Noah ou Perret, qui sautait sur Goran… se retrouve à ouvrir grand les yeux comme si un sapin de Noël de 30 m de haut venait d’être décoré. En chantant bien évidemment sur le medley superbe de Zebra.

The Chemical Brothers feront danser la foule qui tient encore debout, mais pas nous. Ces quatre jours ont été magiques, seront en partie inoubliables une fois de plus. Mais la vie reprendra son cours normal à partir de lundi, mardi pour les plus chanceux.

Bon ben voilà ce long résumé est terminé mais pour un festival qui dure 4 jours finalement on a fait bref. Il y a sans aucun doute des concerts géniaux qu’on a raté mais c’est un peu le risque quand on y va en groupe, on passe pas mal de temps aussi à refaire le monde. Mais c’est aussi ça l’esprit des Charrues et pour cette raison qu’on revient chaque année… Pour nous c’est sûr, les Charrues auront toujours 20 ans.

Phrase du jour : « Ahhh, j’avais perdu mes mains dans mon poncho ! » par Tifenn, festivalière amoureuse de son poncho après 3 jours de relation fusionnelle.

Fin. Edition 2012 J-35......

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Commentaires
A
Tu t'enfonces Tif, tu t'enfonces :-)
T
La phrase exacte était "Aaah, je trouvais plus mes mains!" <br /> <br /> ahahahahaha!!<br /> <br /> merci pour la review pleine d'humour :)
atchoum vous veut du bien... (in the soft madness of my mind ...)
  • la folie douce est indispensable pour sourire tous les matins en se levant...J'me présente: Bretonne de 20+1 piges qui trouve que, quand même, la vie est belle ! Vous voici donc dans mon univers, BIENVENUE!
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