Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
atchoum vous veut du bien... (in the soft madness of my mind ...)
atchoum vous veut du bien... (in the soft madness of my mind ...)
Derniers commentaires
Archives
16 juin 2011

Cavalcade de Scaer 2011

On est mercredi soir lorsque ces mots sont frappés sur le clavier. La semaine s’annonce très longue… Petit récit indispensable d’un week-end jamais comme les autres.

Samedi, 2 h du matin, arrivée à Landerneau. La route a été bonne même si on a cru ne jamais pouvoir rouler. Petit problème technique survenu vendredi avant le départ : plus de phares. En bons scientifiques que nous sommes mon namoureux et moi (tout de même bac + 13 à nous deux), nous étudions le problème de près. Ce ne sont pas les fusibles, c’est vérifié. Ce ne sont pas les câbles qui, malgré leur grand âge semblent tenir le coup. On consulte le guide de la voiture, en vain. Soudain une idée lumineuse qui viendra donc après toutes les autres hypothèses (y compris de claquer le capot en espérant qu’un léger court-circuit rétablira la lumière) : et si c’étaient les ampoules ? Oui, bon ok, c’est un peu la honte. Mais on assume… Donc les ampoules changées quelques minutes plus tard (une heure en fait, le temps d’en acheter), on est enfin sur la route. Puis case dodo à Landerneau.

Samedi matin, l’envie est forte, il fait encore sec, le beau temps pour finir le char, pas mal ! Je rentre donc à Scaër pour vider ma voiture et pouvoir enfin aller admirer le travail fourni par les acharnés, pense-je. Petit bonheur, je suis ralentie à 5 km de la maison par un groupe local qui ramène son char au bourg. Arf, ça m’a manqué. Samedi donc, journée à courir. Il faut que je fasse la déco de mon chapeau et celui de mon frère à l’aide des colliers de fleurs reçus quelques jours plus tôt. Plus trois petits sacs à coudre pour les copines qui elles aussi défilent mais dont les costumes ne sont pas finis.

254323_172562699470887_100001514743570_456276_2926382_n

Deux heures plus tard, c’est bon, je peux (enfin) aller au char. Il est beau, les couleurs sont superbes et bien flash comme je les aime. Ils ont super bien bossé, je suis sur le c** !! Retour au bourg pour aider les finitions des costumes puisque la copine est toujours débordée. Coup de fil du grand-frère qui me demande si je vais à la traditionnelle soirée Cassoulet au Ricard de fin de chantier. Je décline, mes troubles digestifs ne me le permettent vraiment pas cette année. Il insiste : il a besoin d’un chauffeur pour rentrer à la maison, pour lui ce sera surtout Ricard. De bonne humeur, j’accepte d’être Sam.

Diner au riz, hummm, je ne m’en lasse pas encore au bout de 3 semaines car je sais que ça me permettra de défiler sans effets secondaires alors je vais même en reprendre. Ensuite, soirée au char, apprentissage de la chorégraphie de la danse et rencontre avec les 6 membres de « La Bande à Goal ». L’ambiance est très bonne, la fête qui vient de commencer et se terminera lundi soir s’annonce des plus joyeuses. Retour pour dormir, enfin, ce n’est pas trop tôt.

Dimanche. Réveil à 9h, il faut se faire à l’idée : les météorologistes qui nous promettent de la pluie depuis une semaine, qu’on insulte pour ça, avaient raison, il pleut des cordes (ou des chiens et des chats selon les origines). Trois mois de sécheresse pour construire le char, avec les conséquences que ça implique (papier trop sec qui craque, etc.), et le jour J, il flotte. Les agriculteurs qui en étaient à faire la danse de la pluie sont servis, nous aussi. Pour autant, ce n’est pas ça qui va nous démotiver : on est là et on compte bien le montrer. Costume enfilé, maquillage ok, c’est parti. Et sous des trombes de pluie, pendant plusieurs heures on assure le spectacle pour les spectateurs qui ont eu le courage de se déplacer. Tant qu’on danse, on est mouillé mais on n’a pas froid. Et puis c’est vraiment la fête pour nous, pas question de se laisser intimider par de l’eau ! Les choses changent un peu lorsqu’on ralentit le rythme… Je rends mon tablier à la fin du deuxième tour : je veux de la chaleur !!! Je rentre et saute littéralement sous la douche pour survivre. Enfin chaud. Enfin sec. J’en viendrais presque à regretter les températures de Paris, mais non, rien ne vaut ma place même en sachant que le ciel du lendemain ne s’annonce pas plus clément. Fin de soirée tranquille, pas question de retourner choper la crève. Je refais le monde avec les copains qui passent et à qui je sers une part de gâteaux ou un morceau de fromage pendant qu’une serviette les sèche un peu.

rDSCF5437

Lundi. La nuit sera courte, l’envie de recommencer est irrésistible ! Un article juste génial est paru dans le journal du lundi, il explique à quel point nous sommes des malades d’avoir défilé dans ces conditions et à quel point on mérite que le public se déplace pour venir admirer nos chars. Ca fait vraiment plaisir ! En plus, mon namoureux fait lui aussi le déplacement… Matinée morose : le temps ne va pas mieux. Je dois me taper la route jusqu’à Quimper pour annuler mes billets de train parce que je m’y suis prise trop tard pour le faire par internet (24h avant l’heure du départ au plus tard). Une heure et quelques de perdue… Ensuite c’est le célèbre apéro des carnavaliers. L’ambiance est festive mais la pluie a pas mal abîmé les chars. On fait ce qu’on peut pour limiter la casse. Certains ont dormi avec leur costume trempé et ne semblent même pas sentir l’humidité.

Jusqu’à 13h, aucun signe d’amélioration si ce n’est un ciel qui semble légèrement plus clair que la veille. On mange un petit truc avant d’enfiler le costume qui a eu le temps de sécher dans la nuit (avec l’aide de la machine pour la fausse fourrure). C’est reparti pour un tour ! Ou plutôt deux car en fait, le public étant beaucoup plus nombreux que la veille (merci au soleil d’avoir arrêté la pluie durant deux heures), le comité nous demande de faire un second tour. Les jambes sont lourdes, mais le temps nous incite à continuer.

17 heures. L’heure fixée pour partir à la capitale arrive déjà, il faut arrêter, laisser les autres danser autour du char. J’ai mal à quasiment toutes mes articulations, je marche comme un cowboy qui a fait une mauvaise chute. Mais quel pied j’ai pris ! Trois jours dans un autre monde, quasiment à espérer que ça ne s’arrêtera pas. Il est temps de s’en aller pour une autre vie, celle des bouchons, des problèmes de transport, etc. Pour sûr, il n’y a qu’un événement exceptionnel qui pourrait m’empêcher de refaire la Cavalcade encore et encore, je l’ai vraiment dans la peau, elle m’a trop manquée. Deux ans à attendre, c’est un peu long quand même…

rDSCF5617

Publicité
Commentaires
atchoum vous veut du bien... (in the soft madness of my mind ...)
  • la folie douce est indispensable pour sourire tous les matins en se levant...J'me présente: Bretonne de 20+1 piges qui trouve que, quand même, la vie est belle ! Vous voici donc dans mon univers, BIENVENUE!
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Publicité